Le quatrième Plan régional Santé Environnement (PRSE4) vient d’être voté par la Région Île-de-France. Ce quatrième plan est aussi le premier que la région co-pilote directement avec l’ARS et la DRIEAT : cette nouvelle implication marque l’engagement de notre région sur ce sujet important.
Ce PRSE4 est l’aboutissement de plus d’un an de travail et d’un processus de co-construction qui a mobilisé l’ensemble de l’écosystème santé-environnement sur notre territoire avec des groupes de travail puis une consultation publique.
Le document tire les leçons des précédents plans (le PNSE3 avait été vertement critiqué) pour insister sur des actions locales : cela donne un ensemble très varié, voire hétéroclite, mais qui reflète les préoccupations des acteurs dans leur diversité.
Il inclut 53 actions réparties en 4 axes et décline le plan national (PNSE4) au niveau territorial, pour les 5 prochaines années. Il reste désormais à le mettre en œuvre : ce sera la tâche des mois et des années à venir. Le travail ne fait que commencer !
Pour découvrir les 53 actions, voici le site du PRSE4 : https://lnkd.in/em_YPzTT
Je voudrais insister sur 4 thématiques:
Qualité de l’air
En dix ans, le nombre de Franciliens exposés à des dépassements des valeurs limites a très fortement diminué, passant de 2,9 millions en 2010 à moins de 60 000 en 2021 pour le NO2. Et de plus d’un million à moins d’un millier pour les PM10.
Toutefois, les niveaux de pollution restent supérieurs aux valeurs recommandées par l’OMS. La Région porte plusieurs actions sur ce thème dans le PRSE4.
Pollution sonore
Le bruit est la deuxième cause de morbidité environnementale, après la pollution de l’air. Selon Bruitparif, 78 % des personnes interrogées se déclarent préoccupées par les questions relatives au bruit et aux nuisances sonores. La Région, en particulier au travers de son soutien à l’action de BruitParif, continuera à agir sur ce sujet.
Perturbateurs endocriniens
Au sein de l’Union Européenne, environ 200 000 substances chimiques sont utilisées. Près des 3/4 sont pourraient être dangereuses pour la santé ou l’environnement selon l’EEA ; un grand nombre sont considérées comme des perturbateurs endocriniens potentiels.
L’Ile-de-France, première région signataire de la Charte « Villes et Territoires sans perturbateurs endocriniens », va poursuivre son action dans la réduction de l’exposition des populations à ces substances.
Une seule santé
La crise sanitaire que nous avons traversée avec la Covid-19 nous rappelle combien santé animale et santé humaine sont liées. (C’est le concept « One Health »). Paludisme ou borréliose de Lyme sont transmises par des vecteurs et leurs impacts sanitaires et économiques peuvent être importants. La Région souhaite encourager la surveillance et la prévention des maladies vectorielles émergentes.